Le French cancan

L’histoire du French Cancan prend place au XIXe siècle, époque où la vie parisienne était rythmée par de nombreux bals. Dans les années 1820, la danse la plus populaire était le quadrille, une danse très réglementée composée de figures qui devaient être exécutées en couple et dans un ordre bien précis. Afin de donner libre cours à plus d’improvisation, certains hommes ont alors commencé à faire « cavalier seul » : durant environ 1 minute, ils se défoulaient en s’écartant de l’ordre de la chorégraphie pour pousser des cris stridents et exécuter des mouvements extravagants et anarchiques. Selon la société bourgeoise de l’époque, c’était une débauche ! La critique s’est empirée lorsque, quelques années plus tard, les femmes se sont mises à danser elles aussi de façon désordonnée.

Dans les bals, cette danse était surnommée « chahut », « cancan » ou « coin-coin » en référence au dandinement et au cri du canard (le cancanement). Très osée, presque érotique pour l’époque, elle était jugée indécente et scandaleuse, au point d’être prohibée par les autorités. Mais cela n’a pas empêché certaines femmes de braver l’interdit. Grâce à elles, le cancan s’est popularisé et, au milieu du XIXe siècle, le tout-Paris en est épris. Les cabarets, où les Parisiens aimaient s’encanailler depuis leur apparition dans les années 1880, ont alors décidé de mettre à l’honneur les danseuses de cancan les plus populaires. Le cancan a ensuite conquis l’Angleterre, ce qui lui a donné son nom définitif, le French Cancan.

Aujourd’hui, cette danse endiablée plaît toujours. On retrouve ainsi des spectacles de French Cancan dans les cabarets parisiens, avec la même musique et les mêmes jeux de jambes et froufrous colorés, parfois dans une version modernisée. À l’international, le cancan symbolise la liberté et la frivolité françaises, et l’émancipation de la femme.